essai
Cool ma poule.
Tous ces seings enfin dévoilés ne nous troublent-ils pas ?
Les travaux de la cuisine ne sont pas achevés mais... entrez !
Aujourd’hui vous êtes les invitées de la maison jaune. Que voulez-vous que nous préparions ?
— Épouse-En-Toque-Blanche, entends-tu comme moi ? Un steak ? Quelle cuisson ?
— Vert !
— Un steak vert ?
— Que veux-tu, aujourd’hui, on ne le cuit plus bleu mais vert, concession à l’écologie.
Chères amies soyez plus ambitieuses ! Vous n’allez pas vous contenter d’une tartine (folie ! ! !) au lieu de demander la Lune ! A la maison, dîne-t-on d’un simple muscle rouge à peine cuit ? Je connais mille et une recette et Épouse-Étoilée le double, au moins. Y en a-t-il une qui vous tente ? Sachez que nous ne cuisinons pas avec hasard. Tout est pensé, pesé, mesuré. Allez! Demandez ! Voyez comme je vous souris. Si ma moue ne vous engage pas, dommage ! Je vous laisse les clés, s’il vous plaît de revenir en mon absence, faites, je respirerai les odeurs que vous aurez laissées, mais je préfèrerais officier de ce côté-ci du plan carrelé.
Vous êtes décidées ! Vous nous accordez votre confiance ?
C’est parti ! Épouse-Alerte-Et-Vive me regarde, exhibant fièrement le superbe mixer Peugeot, elle demande :
— Veux-tu que je sorte le livre de grand-mère ?
— Oublie ! Ah ! N’ai-je qu’à suivre mon intuition, tout s’assemblera à merveille. Ne sois pas inquiète. Souris, détends-toi. On ne fait pas la risette au cuistot ? Mais si, on la lui fait, et de bon cœur encore. Je me sens inspiré.
Les portes sont tirées et dans l’enclos, Elvis au bout des lèvres, le cuisinier s’affaire. La recette sera “Rock”. Il la connaît par cœur.
— As-tu pensé à te laver les mains ?
— Il n’y avait aucune crainte que je l’omisse. Terre, boue, sable, les doigts en seront débarrassés avant d’entreprendre quoi que ce soit.
— Époux-Excité, un espion, à la fenêtre, pourrait venir surprendre tes secrets.
— Voler mon procédé, de la plus belle eau ! Hisse deux murs fignolés de pain d’épices, à vive allure, entre la vitre et moi, chère épouse. Il ferait beau voir qu’on m’espionnât !
J’aurais besoin d’un saladier mais l’accès au placard est encore interdit par la tranchée qui coupe en deux l’arrière-cuisine. Tant pis, je prends ce bol en verre, on s’en contentera.
Installons les ingrédients sur le carreau : carry, tomates, oignons, viande hachée, broutilles, œufs, le tout bien frais, évidemment et pour finir, trois noix de cajou.
— Cher époux, n’est-ce pas ce petit lot que je t’ai boulotté par mégarde, hier, en jouant au scrabble !
— Il n’y en pas ? Pistaches, alors ?
— De cela, nous ne manquons pas ! Voudras-tu quelques pommes, de celles mises sur des claies regroupées, pour les mieux conserver ?
— Et comment ! Ah ! Vous allez m’en dire des nouvelles !
Cannelés Médocains
La recette
ne sera pas « poétisée »… le cœur n’est pas à la poésie ce soir ….
Ingrédients : 250 g sucre glace
100 g farine
2 œufs entiers + 2 jaunes œufs
½ litre lait
40 g beurre
1 gousse de vanille
5 cl rhum
Mélangez les éléments secs en premier (sucre, farine) moi, j’ajoute un peu de sel
Ajoutez les œufs et les jaunes légèrement battus
Faites bouillir le lait avec la vanille et le beurre lorsque j’en ai fait la semaine dernière, je les ai
trouvés un peu grassouillets…… diminuer un peu le beurre ?????
Lorsqu’il est refroidi, ajoutez-le au mélange en deux fois
Quand l’appareil (liquide comme une pâte à crêpes) est complètement refroidi, terminez en ajoutant l’alcool.
Réservez au frais 24 h (cet appareil peut se garder au frais 2à 3 jours)
Garnissez les moules à environ 5 mm du haut des moules
Faites cuire à 240 °C (th8) pendant 10 mn, puis à 190°C (th 6) pendant 20 à 30 mn
Alors, moi, j’utilise des petits
moules …. Et, malgré tout il faut bien 10 mn de plus….
Papistache a raison.. les cannelés
sont caramélisés à l’extérieur, et moelleux dedans…. Rien que d’y penser...
Bon appétit…….. ;-))
Les Petites Maisons est le nom donné à un asile d’aliénés du 6e arrondissement de Paris créé en 1557.
Originellement, il se nomme maladrerie de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, et se trouve à l’extrémité du quartier de Saint-Germain-des-Prés. En 1557, il est transformé en hôpital et déménage à la rue de Sèvres, dans le quartier du Luxembourg « pour des personnes insensées, faibles d’esprit ou même caduques ».
Le nom de cet asile vient des petites maisons basses (ou loges) qui entouraient les cours de l’établissement. Elles servaient à loger plus de 400 personnes qui étaient à la charge du Grand Bureau des Pauvres.
Plusieurs références littéraires mentionnent les Petites Maisons comme par exemple Nicolas Boileau dans sa Satire:
Et qu’il n’est point de fou, qui par belles raisons
Ne loge son voisin aux Petites-Maisons…
Madame de Sévigné, quant à elle, écrit dans une Lettre à Ménage en 1652 :
« Si cela était ainsi, je mériterais les Petites-Maisons et non pas votre haine »
Enfin, Jean de la Fontaine en fait également mention dans ses Fables :
J’aurai beau protester ; mon dire et mes raisons
Iront aux Petites-Maisons.
(Les Oreilles du Lièvre, V, 4)